publications d'art nOmad

La Biennale art nOmad devient Triennale art nOmad !

Pensée dès l’origine en trois temps (préparation / itinérance / restitution) et en deux mouvements (du local à l’international, puis de l’international au local), la Biennale art nOmad est devenue Triennale au cours de l’année 2019, alors que nous étions en train de travailler sur la restitution de sa deuxième édition.
En effet, ce temps de restitution sur notre territoire local, à savoir le nord de la Haute-Vienne, est primordial pour nous. Il est d’égale importance à celui de l’itinérance (idem pour celui de la préparation). C’est ce qui fait la spécificité de ce projet artistique particulier : partir pour vivre une expérience et revenir sur notre territoire pour la transmettre. Or, nous nous sommes rendues compte que deux ans d’intervalle entre chaque biennale, c’est bien trop court pour cela et pour approfondir les propositions. D’autant que cette transmission d’expérience n’a finalement pas de frontières et peut s’opérer à plus grande échelle, aux habitants de la région Nouvelle-Aquitaine mais aussi à un plus large public, francophone et non francophone (notamment grâce à la création d’objets éditoriaux bilingues français/anglais).
Et puis, il s’agit déjà, dans les faits, d’une triennale  : la première ayant eu lieu en 2015 et la deuxième en 2018 !
Nous parlons donc à présent de « 2e Triennale art nOmad 2018 » et de « 3e Triennale art nOmad 2021 ». Pour cette troisième édition, l’ambition sera aussi d’impliquer les habitants de notre territoire à la préparation de l’itinérance, en leur proposant des actions de sensibilisation, de type expositions, ateliers et performances… mais ça c’est une nouvelle histoire que nous vous inviterons à suivre ailleurs sur la toile !

L’équipe d’art nOmad,
centre d’art sans murs basé à Arnac-la-Poste.

Publicité
Par défaut
publications d'art nOmad

Patience !

L’équipe art nOmad se mobilise pour restituer l’aventure de A à Z de cette 2e Biennale 2018 !

Au menu dès mars 2020, à l’occasion du Printemps des poètes :

  • la parution d’une édition en 6 volumes concoctée par art nOmad éditions©
  • la sortie du film documentaire réalisé par Aurore Claverie
  • le déploiement d’une grande exposition interactive à la médiathèque Jean-Giraudoux de Bellac
  • la mise en circulation d’une petite exposition interactive (réplique de la grande, à échelle réduite) dans les différents points lecture du nord du département de la Haute-Vienne
  • la mise en oeuvre d’ateliers d’arts plastiques sur le nord du département de la Haute-Vienne
  • la programmation de conférences/projections (à l’ENSA Limoges et à Bellac)

Tout cela en partenariat avec le Pays du Haut Limousin !


L’opération de restitution de la 2e Triennale art nOmad 2018 reçoit le soutien financier de l’Europe, dans le cadre du programme Leader GAL Pays Haut Limousin, et de la Région Nouvelle-Aquitaine, dans le cadre du dispositif Emploi associatif.

https://www.europe-en-nouvelle-aquitaine.eu/fr
https://www.nouvelle-aquitaine.fr/

Par défaut
publications d'art nOmad

Remerciements !

Un grand MERCI à toutes les personnes qui ont participé à notre 2e Biennale art nOmad – Décoloniser les corps qui fut une très belle édition aux riches et intenses échanges avec les publics que ce soit à Bourges, Aubervilliers, Calais, Bruxelles et Berlin ! Merci à Pascal Lièvre, commissaire invité, pour son engagement, aux artistes dont les œuvres ont marqué les esprits, aux deux auteures en résidence, à chaque membre de cette équipe en or ayant pris la route dont cinq étudiant.e.s de l’école d’art de Limoges et à toutes les personnes qui nous ont suivi.e.s de près ou de loin. Merci également aux structures qui nous ont accueilli.e.s tout au long de ce périple en France, en Belgique et en Allemagne ainsi qu’à nos partenaires financiers et techniques.

La première phase de cette performance s’achève mais les actions de restitution sur le territoire natal d’art nOmad comprenant notamment une édition papier et un film documentaire s’annoncent prometteuses tant la matière accumulée au cours de cette aventure artistique et humaine est variée et de grande qualité !

Par défaut
textes des étudiant·e·s de l'ensa limoges

JOUR 8 : Sur la fin

La Louvière -> Limoges

Grand retour, dernier petit déjeuner à l’hôteL. Malgré nos yeux bouffis, pouffant de rire comme si nous étions le plus grands bandits du siècle, on remplit une dernière fois nos sweat-shirts et manteaux de mini nutella. Notre butin est énorme, on est fièr.es comme des paons. Dans le camion, ça sent le zoo. On se quitte au compte goutte, à Paris et sur les aires d’autoroutes. On se remercie les un.es les autres d’avoir partager ce temps là, d’avoir pu discuter, produit, chanté des hymnes paillards unificateurs. Nous, étudiant.es, on va digérer doucement cette semaine folle, mais on sait déjà qu’on a eu une chance incroyable de pouvoir participer à cette aventure formatrice, riches en rencontres, en émotions et en saucisses. On revient avec déjà, des milliards d’idées en tête et l’envie énorme de s’activer. Merci Clorinde, de nous avoir fait confiance, c’était TOPISSIME! Merci toute la meute. On garde précieusement une petite paire de gants bleu canard dans notre cœur pour toujours délier les langues et décoloniser les corps. Ce soir à Limoges, c’est la Frairie des petits ventres, encore des saucisses. Décidément, on ne pensait pas que c’était l’aliment universel des artistes contemporain.es. On entend déjà résonner dans les rues la voix d’Antoine : « Maréchal, maréchal, pour la paix de mon âme… ». Pas de photos, mais notre dernière émission, que de bonnes ondes. Bon week-end à toutes et tous.

Par défaut
textes d'élise girardot

Chronique d’un carnet de voyage #15

Pélagie Gbaguidi

Pélagie Gbaguidi : Détox, désaliénation du corps objet, 2018. Cahier scolaire A5, 16 x 21 cm, 80 pages.

 

La Louvière > Paris > Limoges > Arnac-la-poste

19.10.2018

L’artiste Pélagie Gbaguidi travaille l’écriture parmi d’autres pratiques. Ses carnets l’accompagnent au gré de projets, d’impressions, de rencontres. Dans ses expositions, les écritures-esquisses épousent des surfaces disparates, tantôt des tables d’écoliers, tantôt des tissus ou des papiers suspendus…

L’écriture se décoloniserait-elle aussi, selon le contexte et l’espace-temps dans lequel elle se déploie ?

Aujourd’hui, nous poursuivons notre chemin pour rejoindre Paris, Limoges ou Bordeaux. À La Louvière, hier soir en Belgique, nous avons savouré un couscous puis arpenté en chantant les rues vides du centre ville. Dans l’une de nos chambres, quelques dissidents partagent un dernier moment autour d’un film. Le lit remplace les sièges de cinéma. L’un-e dépose un plateau avec quelques bières, l’autre allume l’ordinateur et éteint la lumière. Silence.

Antoine Lainé est en cinquième année à l’école des Beaux-arts de Limoges. Il nous présente son travail de mémoire, qui prend la forme d’un film d’une trentaine de minutes. Le collage vidéo est composé d’images d’archives puisées dans l’Histoire cinématographique et de plusieurs séquences filmées dans la rue, dans les couloirs d’un cinéma, dans un salon ou un bureau d’étudiant. Le personnage nous parle de l’influence du contexte de visionnage sur la réception d’un film. Quelques heures plus tard, à l’arrière de la voiture, Antoine montrera son film à un autre spectateur. Il expérimente lui même des contextes bien différents. Une mise en abyme de son propos s’opère.

Tout au long de la semaine, ces instants ont nourri mon écriture. Je dépliais, jour après jour, des paroles plurielles : celles des œuvres de l’exposition Décoloniser les corps, celles des villes ou des quartiers qui nous accueillaient. Dans le même mouvement, j’écoutais les voix multiples des personnes qui gravitaient autour du camion d’art nOmad : des étudiants, des visiteurs, un commissaire d’exposition…

Les œuvres sont des matières vivantes, des pensées en action que j’ai tenté de relier à notre itinérance permanente. Le contexte et le contenu s’entremêlaient et traversaient un protocole d’écriture nomade et collective, forgé par des stratégies pour écrire sur un marché, dans la voiture, sur une aire d’autoroute, au restaurant ou depuis le trottoir. L’adrénaline accompagnait le carnet de route. On décolonise les corps, les écritures aussi.

En attendant, le petit cahier scolaire de Pélagie Gbaguidi repose dans la vitrine. Depuis une semaine, il est délicatement sorti de son étui et ouvert à une page, sélectionnée selon l’humeur de celui ou celle d’entre nous qui le détient entre ses mains. L’artiste réalise ce cahier après avoir consulté des archives sur l’apartheid en Afrique du Sud. Sur la couverture, on peut lire Détox. Désaliénation du corps objet. Comment repenser l’Histoire à la lumière d’autres pratiques orales, écrites ou dessinées ?

Des personnages griffonnés dansent sur le papier et glissent sur les lignes de la grille scolaire. Les pages s’animent, les visages sont parfois rougis grossièrement au crayon de couleurs. En déroulant ces impressions furtives, l’artiste devient messagère, elle transmet des histoires et s’inscrit dans l’héritage des griots *. Une fois encore, une œuvre de l’exposition tisse le fil de l’enfance, ce temps fugace et parfois privilégié. À l’école, les petits carnets colorés accompagnent nos semaines et les matières qui nous sont enseignées. Nous répétons, nous écrivons, nous effaçons, nous recopions. Les normes qui nous envahissent peu à peu pourraient alors se construire autrement.

Une dernière fois, les œuvres sont sorties du ventre du camion. Aujourd’hui, elles ne seront pas déballées puis exposées ensemble. Elles repartiront pour d’autres aventures, d’autres expositions et raconteront d’autres histoires, à d’autres personnes.

 


* Tantôt poète ou musicien, le griot ou la griotte est une personne dépositaire de la tradition orale en Afrique occidentale.

Par défaut
textes des étudiant·e·s de l'ensa limoges

JOUR 7 : Ohne Titel

Berlin -> la Louvière
Nous nous sentons vide. Nous ne nous sentons plus missionné.e.s et pourtant ça discute par-ci par-là des poursuites qu’on pourrait donner à la biennale : continuer à s’écrire, s’échanger des films, se mettre à nu.e à l’Existrans, rendre visite à l’un.e, présenter son travail en nuiset.te, monter une choral.e de chansons paillard.e.s détourné…es…
Antoine est toujours coincé dans les années quatre-vingt, il y a de la saucisse jusqu’en belgique, nous goûtons le monde à chaque station dont seul le language change, on lui espère un bon retour vers le futur.
On récupère dans nos poches, excroissances, perruques et culottes, de quoi nourrir la famille en rentrant. Les hôtels regorgent de délices aux formats individuels (au sésame), on tâche de rendre commun ce partage des sucres (lents) là.
Cette nuit la meute a erré sur des immenses places vides à la recherche de la carcasse du Couscous.
On n’a pas touché aux oeuvres, on imagine leurs petits souffles satisfaits de ne pas avoir étaient manipulé.e.s par des gants médicaux. On hésite quand même à chaque fois, à tout déballer sur les aires d’autoroutes pour en faire profiter les routier.e.s qui transportent d’autres types de marchandises dans leur TRANSport.
Nos valises se gorgent de choucroute et de bières pour le retour, elles sont aussi grosses que nos cernes.
Si on n’écrivez pas ces mails, on serait déjà au lit.
jour7_photo1jour7_photo2jour7_photo3
 

 

Par défaut
textes d'élise girardot

Chronique d’un corps en voyage #14

Berlin > La Louvière

18.10.2018

Une petite image est posée dans la vitrine, entre le mot  » indocilité  » écrit en fils de cuivre par l’artiste Myriam Mihindou et un portrait d’Edi Dubien, peint sur un os trouvé dans la nature près de chez lui.

La photographie sur verre repose sur son socle rouge. Elle dévoile une figure étrange, méconnaissable. Une silhouette nous tourne le dos. Est-ce une femme, un homme, un animal, un personnage imaginaire ? Quelles sont ces excroissances qui parsèment son corps, laissant apparaître des grosseurs sous le vêtement, le long du dos, du bassin et des fesses ?

Le procédé photographique nous interroge sur la temporalité de l’œuvre de Nicole Tran Ba Vang. Cette image pourrait avoir été captée n’importe où et n’importe quand. Qui se cache derrière cette peau métamorphosée ? Quel est ce corps qu’on ne saurait reconnaître ? Pourquoi nous inspire t-il un léger malaise ?

Ce soir, nous sommes déjà sur le chemin du retour. Nous arrivons à La Louvière, en Belgique. On raconte que le territoire actuel de la ville était une parcelle de l’ancienne forêt charbonnière, constituée de bois sombres et d’une nature sauvage, endroit de prédilection pour les loups.

Par défaut
textes des étudiant·e·s de l'ensa limoges

JOUR 6 : Des quais du bahn à la conf de Kay

Berlin -> Berlin
On se reveille. CLORINDE* nous dit dans la salle du petit déjeuner « Ce midi, on ne mangera pas, c’est vos doigts ou vous détournez les fonds de l’hôtel réservés au mercantile repas, pour le midi ». Ni une ni deux, nous courons chercher nos sac à dos pour les remplir de petits pains moelleux et de bananes.
Élise devient leadeuse directionnelle, dealeuse de bonne aventure et nous guide vers un quartier haut en couleur. Un immeuble se distingue des autres: il est recouvert d’un crépis qui le rapproche plus d’une pâtisserie allemande que d’un squat anarcho-TPG** et pourtant quand l’une des habitante nous ouvre les portes pour que nous chopions des affiches et des flyers à disperser en France, il y a un babyfoot. Ce lieu de vie est menacé d’expulsion car comme toutes les bonnes choses et les pâtisseries, on finit toujours par se faire bouffer sauf si on est d’acier et qu’ça pète les dents des tordus.
Non loin de là, une friperie sur cinquante-trois étages porte en son sein nos futures coiffes. Julien et Madeleine arborent dans le métro les reflets brillants de fils de nylon inflammables roses et mauves.
Dans le métro bahn, il semblerait que tout le monde soit déguisé en designer graphique germano-pantone 160g.
Quand nous retrouvons le camion, les OH et les AH ne se font pas attendre. Les perruques tournent sur les crânes de toute la meute, qui jalouse en secret ce butin fantastique mais ignore tout à fait le plan-coiffe qu’Antoine nous a filé pour se faire teindre le pubis.
Aux alentours, les boutiques regorgent de bonbons végétariens licornes dark limited edition et de boules à neige avec des têtes de mort à seulement 1 euro pièce; une aubaine pour les gothiques.
Antoine imprime des bouts de ciel sur ses bandes.
Madeleine est dans le coup, avec son jogg’ a trois bandes.
Julien lit du Burrough à toute la bande.
Élise brise la nuque et explose les couilles d’un frotteur qui bande.
Béatrice s’est retiré dans son QG où elle règle une affaire de contre-bande.
Le soir venu, conférence de Kay. On parle trans, sexe, porno, art, performance, STRASS***. Ça fait du bien, et on se promet de diffuser la conf à l’école.
On en peux plus de manger, un concombre sans vinaigrette et de l’eau SVP.
*Coriandre Libertaire Originale de Recherches Intra-Nationale Des Exportations
**Trans PD**** Gouine
***Syndicat du Travail Sexuel
**** Petit Boule Sucré
IMG_20181017_162336665IMG_20181017_103258735_HDRIMG_20181017_105644048

 

Par défaut
textes d'élise girardot

Chronik einer Konferenz auf einer Reise #13

IMG_0709

Berlin bis

17.10.2018

Nous arrivons au centre d’art Kurt Kurt à Moabit. Une grande vitrine brille dans la pénombre de la rue déserte. De nombreux projets sont ici tournés vers l’extérieur. Le quartier de Moabit est une île artificielle entourée par plusieurs cours d’eau parfois navigables. Il est relié aux quartiers voisins par vingt-cinq passerelles et ponts. Après la chute du mur, le positionnement géographique de Moabit change : d’une zone frontalière de Berlin-Ouest, Moabit devient une zone centrale dans la ville réunifiée.

Quel rapport entretenir à l’espace public dans une ville tant marquée par l’Histoire ? Quelle(s) représentation(s) existent aujourd’hui pour les personnes trans dans l’espace public, médiatique ou artistique ?

Dans le camion, près des jeunes filles de Françoise Pétrovitch, un grand portrait rouge tourne son regard vers l’extérieur. La peinture rend hommage à la figure d’Octavia Saint Laurent, icône trans, héroïne du film Paris is Burning sorti en 1990. Octavia était une femme noire transgenre.

L’artiste Pauline N’Gouala peint souvent des personnages liés à la construction de sa propre identité. Elle perçoit ces portraits comme des œuvres militantes. Certains portent leurs œuvres comme des étendards, la frontière entre pratique militante et pratique artistique est alors parfois ténue. Ce soir, à Moabit, un autre artiste activiste, Kay Garnellen, est invité à présenter une conférence. L’événement vient clore la Biennale art nOmad.

À Berlin, Kay a fait de l’espace public son terreau artistique depuis plusieurs années. Originaire de Toulouse, il achève sa transition il y a 10 ans. Dans la salle du fond du Kurt Kurt, celle qui est habituellement réservée à l’accueil des artistes en résidence, il nous montre des images datant de 2009, avant la chirurgie. Il nous raconte quelques actions menées dans la rue, à l’occasion d’événements comme la gay pride. Puis, il devient travailleur du sexe :   » les gens ne savent pas qu’on peut choisir ce métier, il y a beaucoup d’a priori. « . Dans une vie antérieure, il était une fille dans le monde de la finance. D’autres préjugés hantaient sans doute ses journées.

Après la transition, son corps change très rapidement, il débute un projet avec un ami photographe pour préserver la mémoire de cette évolution.  » J’avais besoin de photos pour comprendre comment on me percevait de l’extérieur « . Un jour, lors d’un examen de ses ovaires, on lui demande si sa sexualité est toujours celle d’une fille.

Kay regarde du porno depuis toujours. Pendant des années, on ne voyait jamais d’hommes trans dans le porno, mis à part dans des réseaux de diffusion plus underground. Après avoir été acteur, il s’adonne peu à peu à la réalisation. Pour lui, il y a de nombreuses manières de faire de l’activisme. L’art est l’une d’entre elles :  » L’art peut être un endroit pour les gens qui n’ont pas d’espace pour dire des choses. Il est fondamental d’organiser des espaces pour permettre aux gens de s’exprimer sur leur situation, pour écouter ceux dont on a jamais entendu la voix. L’art est une possibilité pour atteindre ça. « .

La réalisation de films pornos devient un outil pour montrer et pour voir plus de diversité, à travers la représentation de différents corps. Kay adopte aussi cette stratégie quand on l’invite à participer à des projets plus institutionnels. Il saisit ces occasions pour parler de son corps et de sa propre transition, comme à la Berlinale, le festival du film de Berlin. Des milliers de personnes découvrent le corps d’un homme trans pour la première fois.

Kay apprend aux côtés de réalisateurs, en écoutant et en regardant. Pour lui, le porno c’est comme n’importe quel autre genre en cinéma. La réalisation de films pornos peut relever d’une intention artistique, activiste, commerciale ou tout autre chose…  » Vous ne savez jamais quelle peut être la réaction. J’aime mon corps comme il est et je ne veux pas le changer. J’ai envie de parler de ça pour que les gens se sentent plus à l’aise avec d’autres utopies sexuelles. « 

 

Par défaut